5 documents à préparer avant un entretien d'embauche

5 documents à préparer avant un entretien d'embauche Mieux vaut le savoir, la plupart de ces documents à fournir à l'employeur n'ont rien d'obligatoire. Mais rien n'empêche un recruteur de les solliciter.

Les diplômes

Plus on avance en âge, et plus cette information descend dans le CV jusqu’à, parfois, ne plus avoir guère de pertinence pour le poste convoité. Patricia Rotermund, avocate associée au sein du cabinet Fidal, rappelle cependant que dans certaines professions le diplôme reste une exigence légale. Pour le reste, les exigences d’un recruteur sont définies par l’article L 1221-6 du code du travail. « Le recruteur ne peut réclamer que les documents pouvant lui "permettre d’évaluer les capacités du salarié à remplir les fonctions qui lui seraient proposées en cas d’embauche" ». Autrement dit, même si cela date un peu, un recruteur - ou plus généralement un cabinet un peu rigoureux - pourra être fondé à demander des attestations de certains diplômes avancés. "On peut aussi demander à un recruteur ce qui le motive ou l’inquiète. Parfois, il veut juste s’assurer qu’un candidat a bien occupé un poste comme il le prétend."

Les dernières fiches de paie

Faut-il accepter de fournir à son nouvel employeur ses anciennes fiches de paie ? Au regard de la loi, ces documents n’entrent pas dans cette catégorie d’informations obligatoires. « Un recruteur peut cependant demander les trois dernières fiches de paie, explique Thibaud Chalmin, recruteur chez Elysées Consultants. Cela arrive souvent quand il veut vérifier que l’ancien salaire du candidat est bien celui qu’il prétend. Rien n’oblige à fournir cette information, mais si le candidat refuse, on peut imaginer qu’il a peut-être menti. » « On peut aussi demander à un recruteur ce qui le motive ou l’inquiète, ajoute Nicolas Pavesi, recruteur chez Lincoln Associates et co-auteur du guide Recherche d'emploi : secrets de pros. Parfois, il veut juste s’assurer qu’un candidat a bien occupé un poste comme il le prétend et une simple attestation d’employeur, facile à obtenir, suffit. »

Le contrat de travail

« Ces documents seront souvent demandés quand un candidat passe par un cabinet de recrutement, précise Philippe Arsac, président du cabinet Eurowin Consulting. Un directeur des ressources humaines ou un responsable de TPE qui recrute en direct sera peut-être un peu moins zélé. » C’est pourquoi ce professionnel invite à ne pas forcément se formaliser. « Pour certains documents, comme un bulletin de salaire, le candidat peut simplement rassurer le recruteur. Il peut lui montrer le dernier sans le lui laisser. Souvent cela suffit. » Philippe Arsac avance la même recommandation pour le contrat de travail. « Là aussi, il ne s’agit pas forcément d’être intrusif mais de se border. C’est un document que l’on demande parfois à des profils de commerciaux. Il s’agit de s’assurer qu’ils ne sont pas tenus par des clauses de non-concurrence. Et, plus souvent même, on va aider le candidat en lui expliquant quelles clauses de son précédent contrat sont juridiquement valides ou pas. Par exemple, une clause de non-concurrence doit être délimitée dans le temps et donner lieu à une rémunération compensatoire. Quand ce n’est pas bien précisé, la clause ne tient pas… »

Des lettres de recommandation

Même si la pratique est moins courante que dans les pays anglo-saxons, et surtout moins formelle, c’est une demande qui peut néanmoins être formulée. « Si on est parti en bon termes de son poste précédent, on peut demander une lettre de recommandation et la proposer de soi-même, commente Thibaud Chalmin. C’est toujours un complément intéressant et plus humain à une candidature. » Néanmoins, pour certains recrutements, il s’agira davantage d’un contrôle de référence réalisé avec l’aval du candidat. « On n’appellera pas l’employeur du candidat s’il est encore en poste, mais on peut lui demander une liste de noms d’anciens employeurs ou managers. »

Un extrait de casier judiciaire

Reste enfin le document sollicité le moins agréable en raison du soupçon qu’il veut évacuer. « Un employeur ne peut demander un extrait de votre casier judiciaire que si l’emploi exige un passé pénal irréprochable », rappelle Patricia Rotermund. Il pourra légitimement paraître déplacé de fournir un tel document pour un poste dans le bâtiment par exemple. En revanche, mieux vaut savoir que cette requête reste légitime pour accéder à certains emplois de la fonction publique comme les métiers de la sécurité (police ou gendarmerie) pour lesquels les candidats devront obligatoirement avoir un casier judiciaire vierge. Il suffira alors de demander un extrait de casier judiciaire, mais l’administration vérifiera également de son côté avant d’accepter une candidature.

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