Les 4 signes que vous êtes au bord du burn-out professionnel

Les 4 signes que vous êtes au bord du burn-out professionnel Le burn-out, tout le monde en parle, mais peu de personnes savent de quoi il s'agit vraiment et comment il se manifeste. Le point sur ce mal pour vous aider à le reconnaître.

Vous vous sentez constamment sous pression

Le burn-out est un cycle infernal dans lequel la personne touchée ne se repose plus. Elle travaille pendant son activité professionnelle, pendant ses temps de pause au bureau, et même lors son temps personnel à la maison. Elle devient habitée par la pression qu’elle se met et ce stress la poursuit dans sa vie privée. « Même s’il y a beaucoup de pression au travail, la vie personnelle doit être là pour permettre de se ressourcer, prévient Nathalie Prussia-Collin, coach et psychothérapeute du travail. Là ce n’est plus le cas. » À un moment cette pression et ce stress sont tellement forts, que la personne n’arrive plus à les faire redescendre. Et c’est comme ça qu’elle peut en arriver à craquer nerveusement.

Le burn-out se traduit par une grande nervosité et une perte du contrôle de l'émotivité.

Vous êtes en état d’épuisement émotionnel

Le burn-out a d’abord un impact sur la santé psychique de l’individu. Cela se traduit notamment par une grande nervosité et une perte du contrôle de l’émotivité. Si un de vos collègues, d’habitude calme et posé, commence du jour au lendemain à avoir des sautes d’humeur ou des crises de larmes, il est sans doute au bord de l’épuisement professionnel.

Les autres signes psychiques du burn-out sont nombreux : cynisme, découragement, abattement, sentiment de manque de chance…. « Mais le principal symptôme psychique, c’est une grande perte d’estime de soi, une incapacité à se sentir reconnu par les autres », explique Sylvaine Pascual, coach spécialiste en relations humaines. Ce qui explique pourquoi le burn-out peut, paradoxalement, concerner des gens qui ont été mis au placard.

Vous êtes fatigué en permanence

 La perte d'efficacité est compensée par un sur-engagement, une débauche d'énergie...

Le burn-out a ensuite un impact sur la santé physique. Une personne au bord du burn-out est extrêmement fatiguée mais n’arrive plus à se reposer. Elle dort mal, et quand elle y parvient, elle ne se sent pas bien pour autant. Problèmes de concentration et efficacité deviennent récurrents. Les tâches qui lui demandaient une heure, lui en demanderont deux. « Cette perte d’efficacité est compensée par un sur-engagement, une débauche d’énergie, explique Sylvaine Pascual. Plus la personne va perdre en efficacité, plus elle va travailler, et plus elle va être fatiguée… » Un véritable cercle vicieux ! D’autant que les personnes victimes sont, le plus souvent, incapables de concevoir l’échec et de dire non quand on leur confie une mission.

Ces signes avant-coureurs perdurent

La difficulté c’est que les signes avant-coureurs d’un burn-out ressemblent à ceux d’une grosse fatigue ou d’une dépression. « Il est parfois difficile de faire la différence entre une période de fatigue, parce qu’on a besoin de vacances, et un début de burn-out », confirme Sylvaine Pascual. Mais dans le burn-out, ces signes annonciateurs se multiplient et surtout perdurent. « Et contrairement à la dépression, qui est une spirale descendante lente, le burn-out se distingue par une période de sur-engagement avant une rupture brutale », révèle Sylvaine Pascual.

Attention, car souvent la personne elle-même a du mal à se rendre compte qu’elle est dans un processus menant au burn-out. Elle pourra très bien justifier son  surinvestissement par le fait qu’elle s’éclate au travail ! D’où l’importance pour l’entourage, tant professionnel que personnel, d’être vigilant.

Après une période de suractivité de plus en plus inefficace, le burn-out conduit à un effondrement radical.

Vous craquez !

Après une période de suractivité de plus en plus inefficace, le burn-out conduit à un effondrement radical. On parle d’un phénomène de décompensation où la personne est incapable de faire face. « Le psychisme, qui luttait, s’effondre et laisse la voie libre à des symptômes plus alarmants encore, comme des pertes de mémoire, des douleurs, des raidissements dans tout le corps ou même des pertes de conscience », explique Nathalie Prussia-Collin. À ce stade, l’individu en burn-out sera le plus souvent dans l’incapacité d’aller au travail. « Une personne peut faire un burn-out un matin et d’un seul coup rester sur un quai de gare, ou alors être dans l’incapacité de se lever de son lit  », prévient Nathalie Prussia-Collin.

Ne pas rester seul face à cette situation de burn-out

Lorsque ces symptômes se multiplient et perdurent, et avant de craquer, il est nécessaire de contacter son service des ressources humaines ou la médecine du travail afin d’obtenir un arrêt temporaire et un aménagement de ses conditions de travail. « Et si la décompensation survient, il est absolument indispensable de passer par la case psy avant de se lancer dans la reconstruction de sa vie professionnelle », conseille Sylvaine Pascual. Il ne faut surtout pas retourner au travail dans les mêmes conditions, sous peine de voir les mêmes causes produire les mêmes effets.