Les réponses à 7 questions piège en entretien de recrutement

Les réponses à 7 questions piège en entretien de recrutement "Où vous voyez-vous dans 5 ans ?" : c'est le genre de question piège que les recruteurs n'hésitent pas à poser pour en savoir plus sur vous. Conseils pour bien répondre.

Qu’attendez-vous de la part de votre futur employeur ?

Cette question classique en entretien d'embauche vise à comprendre les motivations du candidat pour le poste. « L’idée est de s’assurer que ses attentes vis-à-vis de l’entreprise ne se basent pas sur des connaissances erronées », explique Bruno Le Hégarat, consultant senior chez Lincoln Group.

Que répondre ?

Optez pour la franchise tout en restant raisonnable dans vos souhaits. Vous pouvez vous baser sur le descriptif du poste pour bien adapter votre réponse. « Participer activement au développement de la société ou travailler sur des projets motivants sont des réponses tout à fait indiquées ici », conseille Béatrice McCallum, manager du pôle conseils en ressources humaines d’Hudson.

Qu’attendez-vous de votre emploi dans 2 ou 3 ans ?

Le recruteur cherche ici à déterminer si le candidat se projette dans l’entreprise et si oui, de quelle manière. « Il s’agit de saisir la réflexion du candidat à plus ou moins long terme », indique Béatrice McCallum.

Que répondre ?

Vos aspirations doivent correspondre à ce que l’entreprise peut vous offrir. Il est aussi plus opportun de « donner une réponse ouverte, qui n’oblige pas l’employeur à faire une promesse qu’il ne pourra pas tenir », recommande Béatrice McCallum. Au lieu d’affirmer que vous viser un poste de manager d’ici deux ans, soyez plus souple en indiquant que vous aimeriez évoluer, soit en vous spécialisant davantage, soit en prenant éventuellement un rôle de management si les perspectives le permettent.

Avez-vous un projet professionnel ou personnel ?

Lorsqu'il vous pose cette question en entretien d'embauche, votre interlocuteur cherche incontestablement à connaître vos ambitions et vérifier si celles-ci peuvent effectivement coller aux perspectives offertes par l’entreprise.

Que répondre ?

Attention à ce que votre projet soit cohérent avec l’emploi en question. Si vous souhaitez vous reconvertir dans le marketing mais que l’entreprise n’offre pas ce type de poste, il y a fort à parier que votre réponse ne jouera pas en votre faveur. Si, au contraire, vous aimeriez suivre un MBA (master of business administration) et que vous pensez que cet employeur pourrait être intéressé par la démarche, c’est le moment d’en faire part, cela reflètera votre ambition et vos capacités de travail.

Quel est votre environnement de travail idéal ?

« Cette question concerne tout ce qui entoure le poste », précise Estelle Raoul, directrice senior des ressources humaines juridiques et fiscales de Page Personnel. Horaires de travail, open space ou bureau individuel, diversité des équipes, type de hiérarchie,… « Nous allons essayer de déterminer, par exemple, la capacité du candidat à respecter les horaires de travail », précise Bruno Le Hégarat.

Que répondre ?

Répondez en fonction de votre tempérament mais veillez aussi à ne pas être en contradiction avec les conditions de travail de l’entreprise qui recrute : si vous postulez chez Google et que vous affirmez aimer les hiérarchies très strictes, le recruteur risque de ne pas vous rappeler... Ne soyez pas trop catégorique. Mettre en avant votre souplesse quant aux conditions de travail sera toujours apprécié par votre interlocuteur. « Vous pouvez ensuite rebondir en interrogeant le recruteur sur l’environnement de travail afin de voir si vous pouvez vous adapter à celui-ci », propose Estelle Raoul.

Préférez-vous travailler seul ou en équipe ?

Attention, les postes où vous serez appelé à travailler seul sont de plus en plus rares. La plupart du temps, le recruteur cherche surtout à savoir si vous êtes capable de travailler en équipe.

Que répondre ?

De manière générale, mieux vaut mettre en avant le travail en équipe. Pour autant, si vous êtes de nature solitaire, vous pouvez dire que vous préférez travailler seul tout en appréciant collaborer avec vos collègues de temps en temps afin de vous enrichir aux contacts des autres. « Le candidat doit être clair par rapport à ce qu’il veut », rappelle Béatrice McCallum.

Quelle serait la personnalité de votre manager idéal ?

Voilà une question difficile car les faux pas possibles sont nombreux… Derrière cette question, le recruteur souhaite dévoiler vos attentes en matière de hiérarchie et d’encadrement.

Que répondre ?

Faites une petite introspection sur les différentes expériences managériale que vous avez eu et communiquez vos préférences. « Un manager exigeant et dans le contrôle ou une plus grande autonomie ; l’important ici est de réfléchir à ses propres besoins », recommande Béatrice McCallum. Restez nuancé dans vos propos : ce n’est pas le moment d’affirmer que la hiérarchie vous révulse, ni de raconter vos déboires avec votre dernier manager.

Si vous êtes jeune diplômé, n’hésitez pas à faire part du fait que vous avez trop peu d’expérience pour être capable de comparer différentes styles de management. Du côté des réponses sans risque à cette question en entretien d'embauche, Estelle Raoul suggère : « un manager à l’écoute, disponible, à la critique constructive ».

De quelle manière souhaitez-vous être évalué ?

Entretien annuel d’évaluation ou feedback régulier ? Évaluation notée ou évaluation informelle ? Différents types d’évaluation sont possibles en entreprise et le recruteur qui mène l'entretien peut vous interroger pour savoir quelle manière de travailler vous convient le mieux.

Que répondre ?

Pour prendre le moins de risques possibles, vous pouvez décrire la manière dont cela fonctionnait dans votre dernière entreprise et préciser si cela vous plaisait et pour quelles raisons, en évitant toujours de tomber dans une citrique trop sévère. N’hésitez pas non plus à retourner ensuite la question afin de savoir comment les choses se passent chez cet employeur.

Entretien d'embauche